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La « der »… à Sciez

Récit de la solitaire de Sciez du 25.09.2016

Après une longue saison à tirer sur des bouts, il faut se rendre à l’évidence, même les meilleures choses ont une fin.

Me voici donc en route pour la dernière solitaire de ma saison, direction Sciez ! Sciez c’est là où on ne va jamais sauf si tu participes à la X de Sciez,à la solitaire de Sciez ou si tu t’es perdu… au fond à gauche entre Thonon et Yvoire…

Non, trêve de plaisanterie, c’est vrai que le Bol d’or, les 5 jours du Léman et la Translémanique ne passent pas par là et c’est bien dommage, c’est un super joli port où il fait bon vivre, qui est super bien équipé et où l’on est très bien accueilli !

Je disais donc : … en route pour la dernière solitaire de la saison à Sciez…

Après une nuit « frisquette » dans le bateau qui s’est terminée en ciré dans le sac de couchage pour avoir bien chaud, je vais au club prendre quelques renseignements sur la topographie côtière. Je sais qu’il y a des hauts fonds et des cailloux affleurant dans les environs. Le conseil des locaux est sans appel : « Tu t’approches pas de la côte, c’est miné de partout, distance de sécurité 50 à 100m »

Le parcours est le suivant : Sciez, Anthy-sur-Léman, Yvoire, Sciez, Anthy-sur-Léman, Excenvex, Sciez.

A 10h30 coup de canon presque inaudible, comme souvent, quand le premier s’élance, les autres suivent !

De petits airs mal posés et oscillants nous emmènent au prés en direction d’Anthy. La flotte est compacte et diversifiée, Il y a de tout : de « l’avion de chasse » du Esse 850, du Toucan, du 6m50, une jolie barque traditionnelle en bois et 3 Surprise.

Je passe la bouée d’Anthy-sur-Léman dans le premier tiers des concurrents et 2ème Surprise derrière Velasco (un très bon navigateur, local, et qui avait une revanche à prendre depuis la Translémanique).

Et c’est là que commence une grande traversée du désert : la risée la plus marquée se trouve à ma droite. Les bateaux qui avancent le mieux sont à ma gauche. La girouette dit que le vent m’arrive du travers et les penons de mon génois me disent que je suis face au vent… Naviguer dans ces conditions n’a rien de facile. Un peu de soutien est nécessaire, je dégaine ma playlist spéciale « vide-toi-la-tête-et-garde-la-patate » la barre dans la main droite, l’écoute de génois dans la main gauche, l’écoute de grand-voile entre les dents, je fais de mon mieux mais je ne parviens pas à corriger mon déficit de vitesse, je me fais dépasser par plusieurs concurrents.

Les airs tournent juste avant Yvoire, nous envoyons les spis, je tente 1 ou 2 coups et parviens à me rapprocher de Miles of Blue (Surprise) qui m’a dépassé. Autant dire que je lui colle aux fesses et que je tactique mieux que lui. Il a bien du mal à me contrôler.

Après la bouée d’Yvoire nous repartons au prés serré, puis, une fois la pointe d’Yvoire contournée nous ouvrons l'allure vers un prés bon plein, mon allure préférée. Malgré mes efforts, la vitesse n’est pas au rendez-vous. Je parviens à maintenir ma position mais ne remonte pas sur Miles of Blue et seul un miracle pourrait me permettre de le dépasser.

En contournant la bouée de Sciez nous entendons le signal d’arrivée. Le parcours a été raccourci comme le prévoient les IC. Je regarde derrière moi il ne reste pas grand monde… La der, ou presque (déception)...

Malgré tous mes efforts et pour une raison que je n’explique toujours pas, je ne parvenais pas à faire avancer mon bateau ce jour là. C’était la der de la saison, j’aurais bien aimé y faire un meilleur classement.

Une jolie surprise m'attend à la publication des résultats !!! 9ème sur 26 c'est bien !!!

Les prochains mois seront consacrés à la récupération/remise en forme pour moi, entretien d’hiver pour le bateau ainsi qu’à la planification du programme 2017 !

A bientôt les amis !


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